Aujourd’hui, nombre d’apprentis écrivains souhaitent suivre un atelier d’écriture pour se perfectionner, dynamiser leur pratique, avoir des retours sur leurs textes, etc. Devant une offre exponentielle, quels sont les critères à retenir pour faire le bon choix ? Mais qu’est-ce qu’un atelier?
Nous avons interrogé Alain André, le Fondateur et directeur pédagogique d’Aleph-Écriture. Il nous a livré les 12 principes qui assurent la qualité des ateliers d’écriture proposés par Aleph-Écriture depuis 1985.
Qu’est-ce qu’un atelier d’écriture ?
- L’atelier d’écriture est un dispositif souple. On y écrit des scénarios ou des rapports, des nouvelles ou des romans ou des récits (la liste est à continuer).
De combien de personnes est composé un atelier ?
- De 6 à 12 personnes constituent un groupe idoine.
Se former à l’écriture permet aux participants de découvrir diverses potentialités méconnues du langage (et quelques-unes des leurs).
A quoi sert un atelier d’écriture ?
- Écrire s’apprend, dans une certaine mesure. Pratique et apprentissage se dosent de manière variable.
L’une et l’autre sont des constructions progressives, qui supposent un artisanat précis et des échanges.
Est-ce qu’on écrit plus facilement dans un atelier d’écriture ?
- L’intervenant fait souvent écrire par surprise. Celle-ci suscite l’émotion, favorise l’implication. Les ouvertures et mises en situation méditées par l’intervenant sont diverses. Elles suggèrent des interrogations variées qui nécessitent moins des réponses qu’une réaction concertée : l’écriture.
Dois-je lire mes textes devant les autres participants ?
- Au-delà de l’expression, chacun écrit, au moins au bout du compte, pour être lu. Le regard d’autrui constitue un remarquable stimulant. Les textes produits en atelier finissent donc la plupart du temps par y être lus, en petit ou en grand groupe, à voix haute, par voie d’affiches ou de photocopies.
Est-ce que les participants s’expriment sur mon texte ?
- Les commentaires faits sur les textes ne sont ni démagogiques ni critiques. La lecture, positive, se centre sur les enjeux poétiques ou rédactionnels de la proposition. Elle met en relief les points forts, suggère des pistes de transformation, permet l’affinage des projets personnels.
Qui anime un atelier ?
- Le formateur est par ailleurs écrivain, formateur, professeur, scénariste, etc. Dans l’atelier, il est d’abord un accompagnateur. Tact et sens psychologique lui sont utiles, mais il ne joue pas au thérapeute. Il est rare, sans être exclu, qu’il écrive au cours de l’atelier : il est là pour le conduire. Il indique la possibilité d’un travail sur le texte.
- L’accompagnateur met en œuvre une conception de la formation, construite et travaillée avec les autres intervenants. Elle vise l’autonomie d’écriture des participants, accessibles à travers l’aboutissement de projets personnels.
Et l’écriture ?
- C’est un « bricolage » inventif et complexe. On y recourt pour accroître la conscience de sa propre existence, créer des objets artistiques ou réussir dans sa vie socioprofessionnelle. Mais que l’intention soit artistique, professionnelle ou journalistique, elle met toujours en jeu à la fois une dimension intuitive et une dimension technique.
Et la lecture ?
- Écriture et lecture sont les deux faces de la même activité. La bibliothèque recèle le trésor universel des formes et des idées. Son accès est théoriquement libre et gratuit, mais il s’agit d’une Bastille. L’atelier comme la lecture publique constituent des médiations neuves entre la littérature et leur public, entre la pensée contemporaine et ceux qui en ont besoin pour inventer leur propre vie.
- Au total, se former à l’écriture suscite à la fois l’acquisition de compétences diversifiées et l’affirmation d’un rapport personnel à l’écriture.
Si vous avez lu cet article jusque là, c’est sans doute que vous êtes prêts à suivre un atelier d’écriture ! Pour finir, tout ce que vous avez à savoir, c’est qu’un bon atelier d’écriture est un atelier dans lequel on se sent bien …