Sorti cette semaine en librairie, nous avions envie de vous faire découvrir le récit autobiographique d’Amanda Lindhout « Une maison dans le ciel », parce qu’il dépasse le seul témoignage de par la qualité de son écriture. La narratrice, aidée par Sara Corbett, y raconte comment son parcours l’a prédisposée à vivre aux frontières du danger et à vouloir découvrir le monde.
De son enfance difficile près de Calgary au Canada, elle garde une envie farouche de voir le monde, dont elle a découvert les paysages magiques dans des exemplaires abandonnés du National Geographic. Ce monde, elle va le parcourir dès ses 19 ans, où entre deux contrats de serveuse, elle s’envole avec un ami puis une amie, plusieurs mois, en Amérique Latine puis en Asie. Alors qu’elle explore le Soudan, cette fois seule, elle décide de pousser en Afghanistan, et en Irak.
De retour au Canada, galvanisée par ses nombreuses rencontres et ses réelles capacités à s’en sortir seule dans des pays musulmans, Amanda va alors décider d’aller enquêter en Somalie, comme journaliste, emmenant avec elle son nouveau compagnon, Nigel, photo-reporter. Dans le pays qu’elle imagine, à juste titre rétrospectivement, « le plus dangereux sur terre », elle se fera kidnapper ainsi que son compagnon par un groupe armé se réclamant de la milice islamiste. Retenue prisonnière 460 jours, elle survivra aux conditions effroyables dans lesquelles elle sera détenue durant ces 15 mois. C’est ce récit, de son enfance à sa détention, puis à sa libération, qu’elle raconte dans ce livre dont le point central reste l’espoir, incarné par cette « maison dans le ciel » dont elle rêve quand le désespoir la submerge.
Amanda Lindhout témoigne dans ce livre de la force de résilience qui l’a poussée à fonder en 2010 une fondation à but non lucratif “Global Enrichment Fondation” pour développer l’éducation des enfants et des femmes en Somalie et au Kenya; et dont l’objet est de permettre à 100 femmes somaliennes chaque année de suivre une programme universitaire à l’étranger pour une durée de 4 ans, ainsi que d’aider 36 femmes sur place afin qu’elles deviennent médecins, enseignantes, chercheuses, parmi d’autres professions.
Élu meilleur livre de l’année 2014 au Canada, CBC Bookie award 2014 dans la catégorie Document, meilleur livre de l’année par The New York Times, The Globe and Mail, Vogue, notamment, ce témoignage est aujourd’hui traduit et édité par les Editions Séramis, une jeune maison qui donne la parole aux femmes.
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