Parmi les revues découvertes au salon de la revue à Paris en octobre 2024, Margelles, Mouche et Semaine. Deux revues littéraires dont les appels à contribution sont à découvrir, et une revue d’art. De nouvelles voies d’entrée pour les primo publications, à vous de jouer !
Mouche
Mouche est une revue mêlant photographie et poésie. Elle a été créée en 2021 par Léa Boisset et Clémentine Saucier alors qu’elles étaient encore à l’Université.
La revue comporte 14 artistes et paraît 2 fois par an. De la passion pour l’image et un édito-manifeste : « Propriétés pharmacologiques : Mouche a un mécanisme d’action central et périphérique. Son principe actif est un composé de photographie et de poésie ». Puis s’égrènent les « indications thérapeutiques, la posologie, les contre-indications, et les effets indésirables (aucun).
Une belle revue qui est aussi un laboratoire de poésie actuelle, avec la recherche d’une écriture qui dérape de l’intérieur.
En 4ème de couverture, une citation vient résumer ce numéro 2 : « A cause de toi, mon courage est un sapin toujours vert ».
Il est possible de s’abonner aux appels à textes sur ce site. Pour le N° 4, jusqu’au 15 janvier 2025 ici.
Margelles n°18 / été 2024 /
Une vingtaine de photographies en noir et blanc et autant de textes publiés dans la revue Margelles animée par Bruno Guattari. Chaque numéro met en scène nouvelles, poésie, photographies et photo-textes. Sa 18ème saison est sortie en été, mais cette revue papier est aussi téléchargeable sur le site de l’éditeur.
Des textes très variés parmi lesquels on a beaucoup aimé « L’heure perdue », chronique d’un passage à l’heure d’hiver, qui renouvelle grâce au journal, la composition de la nouvelle traditionnelle.
Extrait : « L’heure d’hiver est une roue qui ne recule qu’une fois : sur le réveil, il est deux heures. Et agitant vers moi ses iris comme une dague qu’on s’inflige, il me demande s’il faut clore la voie. Il me demande si cette nuit n’était qu’une heure perdue ».
Semaine
Publications pour l’art contemporain, chaque vendredi, édité par Immédiats.
Après avoir travaillé dans l’art contemporain et l’édition, Gwenola Menu a fondé cette maison d’édition à Arles pour garder une trace tangible des expositions qui l’ont passionnée. Ainsi, ce format de 16 pages « consacrées à un projet artistique et conçues avec les acteurs de ce projet, artistes, commissaires d’expositions, historiens d’art, critiques d’art, écrivains permet de dévoiler à la mesure de chaque numéro, l’envergure et la diversité du territoire artistique en France ».
Imprimée en offset, cette revue légère offre aux artistes le catalogue que peu de galeries prennent le temps de créer pour eux, et aux lecteurs, une mémoire durable de leur travail, parfaitement mise en image et en texte. Le coup de cœur de ce salon !
Danièle Pétrès