En réponse à notre appel à écriture, « Le meilleur moment de la journée (The Best Time Of The Day) », voici un texte et une photographie de Maly Lagarde-Larrieu
Marcher sans réserve réserve parfois des surprises
Le long des plages hors d’atteinte
Les bouées blanches attendent sagement les bateaux
Aller sur le sable glisser ses pieds dans l’eau fraîche de mai non
Mais arpenter la forêt en solitaire sans but visage offert à l’air salé oui
Brusquement au détour d’une pinède embrasser d’un seul coup d’œil l’océan tout entier
Légère pluie fraîche
Mousse et lichens sous le sous bois et dans un parfum de genets et de pins mouillés
Paysage ouvert brusquement sur l’infini
Espaces maritimes livrés au regard avide
Espaces vides nus allégés de toute trace humaine
Instant suspendu où la mer d’un vert profond moutonne en grondant
Déferlement des vagues venues du bord de l’horizon se jeter sur la pâleur du sable
Ciel changeant
Puissante lumière de fin d’orage
Écume luisante chahutée par le vent
Marée fonçant à l’assaut des dunes
Marcher soudain inscrit l’infini dans la rétine