En réponse à notre appel à écriture, » Et si moi, j’appelais », voici un texte et une photo de Nadine Piccolo
Et si moi j’appelais
L’appelais à souffrir
L’appelais à faire mal
Et si moi j’appelais
Sans attendre la lézarde
Celle qui va l’emporter
Si moi je t’appelais,
Les mots me sont venus pour arrêter de fuir ce qui me fait si peur
Pourtant c’est toi qui pars et c’est moi qui me plains
Le monde est ainsi fait, celui qui va mourir est celui qui console
Si moi je t’appelais,
D’un égarement profond qui semble une faiblesse
Aurais-je à tes yeux plus d’orgueil que d’amour
La vie est si curieuse de questionner sans cesse
Si moi je t’appelais,
S’il n’était pas si tard
Si l’aube
Si le vent chaud du Sud
Si je t’avais appelé
si je t’avais appelé
mais j’entends qu’on me sonne
où ai-je encore posé ce fichu téléphone