En réponse à notre appel à écriture, « La maison farfelue », voici un texte de Véronique Demorge
Il était si beau ce printemps
Comme un outrage à l’enfermement
Le regarder s’épanouir était presque indécent
Car elle pensait à ces enfants
Là bas, dans leur gris bâtiment
Comment partager cette floraison, généreusement ? Elle cueillait des bouquets abondamment
Détaillait leurs graines délicatement…
Puis, dans des sachets les enfermait, les disposait Sur trente livres qu’à chacun elle offrirait
Sa fenêtre bleue, elle refermait
Sans eux, cette saison elle la refusait
Gardienne de semences prometteuses et printanières Attendant de leur lire « Tistou et les pouces verts » En souvenir de ces journées particulières