En réponse à notre appel à écriture, « La maison farfelue », voici un texte et une photo Liliane Vannier
Dans cette maison hantée,
aux saisons abandonnée,
aux portes qui grincent et pleurent
je sculpte ma touche de fantaisie
mon étincelle de frénésie.
Aux espaces vides de cette demeure.
Alors je mange je prie et j’aime
des spaghettis, mantras, bohèmes
dans un espace temps distordu
aux parois douces comme de la soie
j’accroche mes mains
mon espoir nu
au son de ta voix.
Elle me parvient, au travers des ruines
et c’est ton être que j’entrevois.
Dans ce labyrinthe , sous la bruine
je taille dans la masse
déblaie, me débarrasse
d’une carapace
et tous ces entrelacs,
je crie je lutte et parce que j’y crois
puisque les murs reculent et que la raison s’en fuit
je suis les traces de tes pas
vers un ailleurs, un infini.
Avec toi.