En réponse à notre appel à écriture, « Classer / reclasser les livres de ma bibliothèque», voici un texte de Marie-José Gilardi
Dès ce confinement, comme une obsession, il me fallait ranger. Ce qu’on repousse sous les prétextes les plus fallacieux passait au rang de nécessité. Et, nec plus ultra, s’attaquer enfin aux livres. Résoudre cet agacement régulier de ne pas trouver ce qu’on cherche.
Quelle organisation ? Par collections ? Par thèmes ? Optimiser le manque de place ?
Le découragement, rapide, m’a saisi après quelques tentatives. Comme à chaque fois.
Et comme à chaque fois, LE livre, en lien étroit avec mes sensations, mes recherches et obsessions de l’instant, jaillit.
Je n’avais pas le souvenir de celui – là, malgré ma passion pour Le Clézio. Sans doute, en d’autre temps, n’a t il pas fait écho. Mes « abandonnés » se révèlent en leur temps.
La morale de l’histoire : la bibliothèque admirablement rangée n’est pas pour moi. Son désordre, contenu, m’oblige à de belles virées dans ses rayons, qui m’offrent alors de divines surprises. « La quarantaine » en est une.