En réponse à notre appel à écriture, « Classer / reclasser les livres de ma bibliothèque», voici une création et un texte d’Hélène Belbas.
Sur la première étagère de ma bibliothèque en bois blanc se dessine le monde coloré des romans graphiques et celui monochrome des mangakas pour des balades dépaysantes.
En dessous, c’est la poésie d’ici et de là-bas mais surtout de maintenant. Feux d’artifice de couvertures colorées !
Plus bas se côtoient les délicats instants de vie de Katherine Mansfield, la puissance dénonciatrice de Toni Morrison, les émotions intimes des femmes de Edna O’Brien, et les personnages pris au vol dans toute leur l’ambiguïté par Carol Oates. Et Margaret Atwood, féministe parce-que femme, mais juste avant tout.
Isis et Anne Franck témoignent.
Dans les bas-fonds interlopes les polars grecs, israéliens et les so british se disputent la place.
Il y a aussi les prêtés, empruntés, donnés, revendus, offerts, recommandés, soulignés, annotés tels des tatouages, preuves qu’ils sont vivants, qu’ils résonnent. Ils sont les passeurs de relais au lecteur suivant : « Regarde! »