En réponse à notre appel à écriture, « Classer / reclasser les livres de ma bibliothèque», voici un texte et une photo de François Cézembre
« Un chef d’oeuvre n’est jamais qu’un dictionnaire en désordre » (Jean Cocteau)
Longtemps je les ai classés par auteur. Impossible, pour moi, d’imaginer Emma, Salaambô, Bouvard et Pécuchet séparés par Eugénie Grandet, ou les Rougon-Macquart.
Jusqu’au jour où “La Promesse de l’aube” m’a donné envie de lire “La vie devant soi”… et où je n’ai pas eu envie d’arracher Romain à Emile.
Classer des livres par ordre alphabétique d’auteur n’était peut-être pas si pertinent.
Je n’allais quand même pas les classer par zone géographique – avant de lire “Le mec de la tombe d’à côté”, j’avais classé Katarina Mazetti dans les auteurs italiens.
Depuis, pour éviter toute bévue, je distingue les livres déjà lus des livres encore à lire.
Avec une façon toute personnelle : les premiers sont rangés à la verticale, les seconds à l’horizontale.
Mais alors, ces livres, je les range comment ?
J’allais justement vous le dire – de toute façon, il ne me reste plus de place, je n’ai droit qu’à 1000 caractères. Je les classe toujours par ordre alphabétique. Mais par rapport à leur incipit.
Car, finalement, qu’est-ce qui, plus que sa première phrase, caractérise le mieux un roman ?