Je déambule, je retrouve les craquements du parquet, les odeurs de cire, les tableaux, les tapis aux couleurs moins vives. J’effleure le cuir des vieux fauteuils, et glissé entre les coussins, Il est là ….
Le Châle de Moune, indien ou persan, qu’elle ne quittait jamais
Tu étais toujours là, pour nous accueillir, caressant doucement les joues
pour lire avec elle, avec nous, quand il pleuvait trop fort, pour sortir les soirs d’été dans les effluves de jasmin et chèvrefeuille, pour observer le ciel
Tu as essuyé les larmes des gros chagrins d’enfant, étouffé les fous rire des ados, et conservé tous les secrets. Que de confidences enfouies dans tes plis de douceur avec quelques notes de son Guerlain préféré !
Tu as partagé les jours de fête, et tu es resté avec elle, l ’enveloppant de tendresse, pendant les longues journées de solitude
Et maintenant toi, grand Châle de Moune, à qui, à quoi, rêves-tu ?