En réponse à notre appel à écriture, «Les trésors enfouis de la maison», un texte et une peinture de Giselle Scherg.
Enfin rester chez soi,
Ranger quelques tiroirs
Classer papiers et photos.
Soudain en un choc
retrouver des moments oubliés.
C’était une petite maison de bambou,
adossée à la forêt, on y voyait sur
le seuil un enfant agenouillé,
il était là posé comme un objet,
son corps statufié, ses membres paralysés,
ses mains tendus en un geste immuable,
semblaient me dire, regardez moi,
je suis né comme cela, confiné,
confiné dans un corps difforme
sans espoir d’épanouissement,
confiné pour toujours
sans espoir de changement
jamais je ne pourrai tenir un crayon
pour apprendre à écrire,
jamais je ne pourrai courir
avec les autres enfants,
jamais je ne tiendrai debout
comme un être humain.
Mon coeur se serre à ce souvenir.
Au détour d’un voyage au Vietnam, j’ai vu des enfants qui après 4 générations naissent encore
lourdement handicapés de la dioxine de Monsanto.
Avec révolte je me dis, le confinement par Monsanto, c’est pire qu’un virus.