En réponse à notre appel à écriture, «Les trésors enfouis de la maison», un texte et une photo de Ghislaine Le Dizès.
Elle est retrouvée… que dit-elle ? Et, surtout, pourquoi n’est-elle pas rangées avec les autres ? Puisque toutes tes cartes, Chantal, sont précieusement gardées dans la même pochette transparente, l’un de ces feuillets souples, perforés, propres à intégrer un classeur. Sauf que la pochette est restée libre et volante.
D’autres de tes cartes, les plus récentes, trônent sur la table-bureau, près des orchidées, près de la baie vitrée du salon. Ou encore sur le meuble bas japonais, non loin de la grande cigogne de métal blanche initialement destinée au jardin par l’hyper-surface, mais qui me tient finalement compagnie dans la grande pièce de vie. C’est bien qu’elle soit là, et pile en accointances, puisque la carte de toi que je retrouve porte un oiseau. Beaucoup de tes cartes, d’ailleurs, portent un oiseau : colibri, flamands, hirondelles perchées, petits moineaux ou mésanges bleues et jaunes ébouriffés par la fin de l’hiver. Lorsque ce n’est pas l’oiseau entier, c’est une plume. Symbole d’écrire, me dis-tu pour me soutenir. C’est ce que dit ta carte, au-delà des mots verso.