L’entretien avec Erwan Desplanques a lieu autour d’une machine à café, qui devient le 3ème personnage de ce podcast, réalisé par Emmanuelle Pavon-Dufaure : « Dans une nouvelle, ce qu’il faut, c’est qu’il y ait une anomalie » dira-t-il, avant de dévoiler la manière dont il construit ses nouvelles.
Trente minutes d’entretien sur la fabrique d’une histoire courte, suivie d’une lecture de la nouvelle « Guilia », dernière du recueil « La part sauvage », par Emmanuelle Pavon-Dufaure.
Extraits :
« C’est ça que je trouve très beau. Partir d’une situation banale et montrer toute la folie qui peux s’y immiscer, et qui peux s’incarner dans quelque chose de burlesque ».
« Je réfléchis beaucoup par scènes, donc par images, par vignette. Derrière, je sais qu’il y aura toute la vie de ces individus cristallisée dans des moments de bascule ; et ces moments en disent suffisamment pour que je n’aie pas besoin de raconter l’avant, et l’après ».
« Je m’intéresse beaucoup à la photographie, et j’aime quand elle est porteuse de fiction. J’aime celles où on voit des personnages qui regardent souvent hors-champ. Cela sous-tend un drame, qui s’y déroule, en cela c’est pareil qu’une nouvelle ».
« Je n’ai pas de personnage qui soit ‘édifiant’. J’aime le trouble. En préservant une certaine énigme dans les dialogues, un certain mystère. Dans la manière qu’a un personnage de tenir son gobelet de café, on doit comprendre le désespoir, mais dans les gestes les plus infimes possibles ».
« Jouer sur le décalage, quelque chose de léger, quelque chose de grave, quelque chose de burlesque, quelque chose de beaucoup plus douloureux tant que ça reste très souterrain ».
« La nouvelle est un univers fragile qui peut s’écrouler sur un seul mot »
La nouvelle, épisode 3
Dans cet épisode, Emmanuelle Pavon-Dufaure part à la rencontre de l’écrivain Erwan Desplanques, qui nous parle de la construction d’une nouvelle. Trente minutes d’entretien sur la fabrique d’une histoire courte, suivies d’une lecture par Emmanuelle Pavon-Dufaure de la nouvelle « Giulia », dernière du recueil « La part sauvage ».
Durée : 45 minutes / Réalisation : Emmanuelle Pavon-Dufaure
Musique: creative commons
Accédez à la page spotify de l’épisode ici