La Nature au cœur de l’écriture : de l’observation à la fiction

Ecrire quelques jours en résidence est l’occasion d’approfondir ses projets en expérimentant d’autres techniques. Du 2 au 5 juin, Camille Berta vous propose de travailler l’observation pour l’emmener dans un second temps vers l’écriture de fiction, dans l’écrin du parc de la maison de l’écrivain Roger Martin du Gard.

L’Inventoire : « Dans la nature tout peut arriver comme sur une toile blanche » raconte Pete Fromm. Est-ce cette toile que vous souhaitez voir se déployer pour les participants qui seront en résidence ?

Camille Berta : Oui, j’aimerais amener les participants à placer la nature au cœur de leur écriture. Il sera question d’interroger leur rapport à la nature comme le font certains écrivains américains, et notamment ceux associés au « Nature Writing ». Pour eux, le pays, au sens de territoire ou de paysage est au cœur du récit, il en est la raison d’être. Il occupe parfois même la place du personnage principal.

L’Inventoire : Parlez-nous de ce courant littéraire

Camille Berta : Plus qu’un courant littéraire, le Nature Writing est un engagement qui mêle observation, réflexion et imagination. Ces auteurs américains nous entrainent dans leur quête. Avec eux, nous ne restons pas au bord de la «prairie», nous sommes projetés dans un corps à corps avec le monde naturel, et ce faisant, dans un voyage intérieur.

L’Inventoire : Comment vous est venue l’idée de partir du roman américain pour ouvrir les portes de l’écriture ?

Camille Berta : J’ai traversé une première fois l’Amérique quand j’étais enfant. Je montais à cheval dans un ranch du Wyoming grâce à des romans offerts par ma grand-mère. A l’adolescence, j’ai pris l’avion pour le Mississipi et j’ai découvert l’accent du sud et la société de consommation. Devenue adulte, j’ai vécu quelques années dans la baie de San Francisco. Trois Amériques bien différentes, et il en existe tant d’autres. C’est par la lecture que je continue à explorer ces Amériques. Voilà pourquoi j’ai eu envie de cette invitation au voyage. Et quel beau voyage que celui de l’écriture dans la maison de Roger Martin du Gard pendant 3 jours !

DP

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