Tout le mois de décembre, formateurs, écrivains, et enseignants à Aleph-Écriture vous proposent un choix de livres à offrir. Aujourd’hui Juliette Rigondet.
À ceux qui ont été jeunes en même temps que Gérard Philippe, mais pas seulement : à ceux qui sont prêts à beaucoup pour préserver ceux qu’ils aiment du pire, à ceux qui ont perdu un être cher, à ceux qui sont conscients que la vie est brève, j’offrirais « Le Dernier hiver du Cid » de Jérôme Garcin (Gallimard), beau texte, juste et émouvant.
À ma belle-sœur gériatre, ou à ceux qui ont envie de lire une autre forme de livre sur la perte mais aussi sur ce qui reste d’étoiles dans nos existences même à la fin, j’offrirai le beau livre d’Emmanuel Sérot (son premier), « On va revoir les étoiles« , chez Philippe Rey. Sensible, poétique, lumineux (pas noir du tout, alors qu’on parle d’un couple parti en EHPAD).
À ceux qui sont sensibles à une voix, une musique d’écrivain, j’offrirais « La Mer à l’envers » de Marie Darrieussecq (POL) : très belle écriture, beaucoup d’humour en dépit d’un sujet grave : les migrants et nous.
À ma psy ou à cette amie dont le grand-père juif a réussi à fuir la Pologne avant la guerre, j’offrirais « Le Ghetto intérieur » de Santiago Amigorena (POL).
Comment un homme, sauvé du pire, heureux en Argentine avec la famille qu’il a fondée, s’enferme dans le silence en comprenant que sa mère, son frère et sa sœur, restés en Pologne, doivent avoir été massacrés par les nazis.
À cette autre amie qui n’a jamais lu Toni Morrison et réfléchit à ce que c’est qu’être une petite fille noire dans un monde à majorité blanche, j’offrirais « L’Œil le plus bleu » (poche).
« L’Œil le plus bleu » de Toni Morrison (poche).
« Le Ghetto intérieur » de Santiago Amigorena (POL).
La Mer à l’envers » de Marie Darrieussecq (POL)
« On va revoir les étoiles » de Emmanuel Sérot (Philippe Rey).
« Le Dernier hiver du Cid » de Jérôme Garcin (Gallimard).