Depuis un an, Françoise Khoury propose d’écrire à partir d’une oeuvre d’art. Ecrire sur l’art transforme le regard, instaure un dialogue entre les formes. Elle revient ici sur l’origine de cet atelier. En regard, quelques textes écrits par des participants afin d’accompagner ce début d’été, propice à la découverte de l’art et à l’écriture !
À force de visiter des expositions, j’ai éprouvé le besoin de mettre par écrit les impressions que m’avaient procurée les œuvres. De questionner le fait que l’on s’arrête devant une toile, une sculpture ou une installation, subjugué et fasciné. En quoi certaines œuvres laissent des traces dans notre vie mentale et influencent notre perception du monde. Certaines œuvres provoquent en nous des émotions surgies de notre inconscient et d’autres nous révèlent un état du monde et nous permettent de le comprendre. L’écriture est, me semble-t-il, le meilleur moyen d’accéder à la formulation de cette expérience esthétique, expérience du sensible. Et de la partager.
C’est à partir de là qu’est née l’idée de proposer un atelier d’écriture autour de l’art. C’est un moment où, en plus d’écouter les textes et la façon dont chacun transmet son expérience, l’on découvre des œuvres. Certaines sont plus confidentielles, moins célèbres, et cela donne envie d’aller les voir de près, ou du moins, si elles sont inaccessibles, sur Internet.
J’ai enrichi mes impressions par la lecture de livres écrits par des écrivains et non pas par des critiques d’art, souvent destinés à des initiés, qui décortiquent en experts les œuvres ; plutôt des textes que chacun de nous peut écrire, des textes nourris de nos émotions, nos émerveillements, nos découvertes. Certains de ces livres, comme « Un mois à Sienne » de Hisham Matar, ou « L’ordre donné à la nuit » de Claude Esteban, m’ont enchantée et ouvert la voie à une forme d’écriture poétique et impressionniste. André Malraux avec son idée de « musée imaginaire » avait exploré ce phénomène qu’il disait être mental, résultant d’une expérience cumulative et visuelle, « un domaine de formes qui nous habite ».
Françoise Khoury
Nous vous proposons pour clore la saison 2024, une série de textes écrits dans l’atelier « Ecrire l’art ou mon musée idéal » de Françoise Khoury (à découvrir en cliquant sur les liens !)
Coup de vent à Trouville, un texte de Frédérique Guillaumat
Le regard de l’homme Joconde, un texte d’Emilie Petit Contival
La chambre de Van Gogh, un texte de Gaëlle Lanier
Sidération, un texte de Brigitte François
La pyhtie de Marcello, un texte de Lise Michel
Une esquisse d’Edvard Munch, un texte de Clara Muller
Un portrait de Max Jacob, Claire Lamarque