« Rue de la Rousselle » est une pièce radiophonique en 9 épisodes, retraçant les effondrements d’immeubles à Bordeaux.
Ces podcasts sont à écouter selon vos envies, épisode par épisode ou dans leur intégralité à la fin du mois ! (Durée intégrale : 48 mn). Ecrits et interprétés par Sylvie Roby, Fabienne Retailleau, Annette Coquet, jean-Marc Chevillard, Claire mestre et Nathalie Garnaud. Mis en scène par Catherine Berthelard, Jean-Marc Borgniet : ingénieur son et réalisateur.
Les neuf épisodes sont diffusés en trois temps : le 14 octobre, 21 et 28 octobre.
Aujourd’hui, découvrez les 3 podcasts nouveaux de cette série.
Sylvie Roby, Fabienne Retailleau, Annette Coquet, Jean-Marc Chevillard , Claire Mestre et Nathalie Garnaud, partagent leur regard sur cette aventure d’écriture.
Quel est le sujet de cette écriture collective ?
Le sujet a été Bordeaux où des immeubles entiers du 17e et 18e siècle s’effondrent. Il a été porté par une des participantes, concernée par les risques pour son logement dans le quartier historique. La prévention, le relogement, le dénuement des sinistrés devant les pouvoirs publics, les difficultés de la prise de conscience en vue d’éviter de nouvelles destructions, d’envisager leurs causes, leurs conséquences, ces questions concrètes et d’actualité engageaient chacun différemment. On pouvait s’y projeter d’une manière ou d’une autre et cela résonnait avec d’autres catastrophes actuelles ou anciennes.
Cette actualité si singulière dans cette belle ville de Bordeaux devenait métaphore des nombreuses menaces diffuses actuelles et nos personnages avec leurs réactions, dans leurs relations le donnaient à entendre.
La nécessité de l’entraide et l’engagement pour la sauvegarde du patrimoine dénonçait les excès d’un monde capitaliste à bout de souffle. Ces effondrements, signe de l’effondrement d’une société, appelaient une réaction sociale, un partage pour donner du sens, sauver quelque chose par ce rassemblement, trouver au moins une touche d’espoir par l’art et la littérature.
Pourquoi choisir l’écriture collective plutôt qu’individuelle?
L’écriture collective permet d’aborder de nouveaux angles de création. Se frotter au style de l’autre, aux écrits des autres nous emmène ailleurs. Ce n’est pas la même page blanche. C’est une page avec d’autres styles et d’autres imaginaires.
C’est faire le pari de nos possibilités cachées, tout en ne perdant jamais de vue le plaisir d’être ensemble pour écrire. C’est retrouver un certain anonymat peut-être aussi, se détacher de la figure de «l’auteur».
Des solos, des duos, des ensembles, des accords et des conflits : notre polyphonie.
Qu’est-ce que l’écriture collective ?
Il s’agit de créer, de trouver une voix nouvelle ; pas nos voix mélangées non, pas ce que nos voix ont en commun non, mais plutôt quelque chose d’inédit qui donne à entendre nos points de vue différents sur un sujet.
L’écriture collective permet d’essayer des tons différents, des styles, des sujets divers. Une façon de l’aborder qui ne soit ni la somme, ni le plus petit dénominateur commun. Un peu comme dans un couple : il y a toi, moi, et la relation.
L’écriture collective se rapproche ainsi de la vie avec ses moments de rencontres. Rencontrer l’autre, l’affronter, jouer avec, le regarder ou le lire. L’immersion dans un groupe qui s’épaule nous a ouvert la voie. Au plus singulier de chacun, on trouve l’autre.