Cette semaine, Alain André vous propose d’écrire à partir du roman de Paul Auster, 4 3 2 1 (Actes Sud, 2018). Envoyez-nous vos textes (un feuillet standard ou 1500 signes maxi) jusqu’au 18 mai à l’adresse : atelierouvert@inventoire.com
Extrait
Ce qui le contrariait le plus dans le fait d’être tombé de l’arbre c’est que cela n’aurait pas dû arriver (…) Il était quelque peu tenté de rejeter la faute sur sur Chuckie Brower mais, en définitive, Ferguson comprenait bien que ce n’était là qu’une piètre excuse : quelle importance que Chuckie l’ait mis au défi de grimper dans l’arbre ? Ferguson avait accepté de le relever, ce qui revenait à dire qu’il avait accepté de monter dans l’arbre, qu’il avait voulu le faire, qu’il était donc personnellement responsable de ce qui était arrivé. Peu importait que Chuckie ait promis de suivre Ferguson s’il montait le premier et qu’il n’ait finalement pas tenu sa promesse en prétextant qu’il avait peur, que les branches étaient beaucoup trop hautes et qu’il n’était pas assez grand pour les attraper, le fait que Chuckie ne l’ait pas suivi ne comptait pas car, même s’il avait été dans l’arbre, comment aurait-il pu empêcher Ferguson de tomber ? Ferguson tomba donc, il lâcha prise au moment où il essayait d’attraper une branche qui se trouvait tout au plus à un demi-centimètre de l’endroit qu’il aurait pu attraper en toute sécurité, il lâcha prise et tomba et maintenant il se retrouvait étendu sur son lit avec la jambe gauche emprisonnée dans un plâtre qui allait faire partie de son corps pendant un mois environ, ce qui voulait dire plus d’un mois et il ne pouvait rendre personne responsable de sa mésaventure si ce n’était lui-même.
Il acceptait sa responsabilité, il admettait que s’il était aujourd’hui dans cet état, c’était entièrement sa faute, mais de là à dire que l’accident n’aurait pu être évité… Stupide, voilà ce que c’était, de la pure stupidité d’avoir continué à grimper alors qu’il n’arrivait pas tout à fait à saisir la branche suivante mais si la branche avait été quelques millimètres plus près il n’y aurait rien eu de stupide. Si Chuckie n’avait pas sonné à sa porte ce matin-là pour lui demander de venir jouer dehors avec lui, il n’y aurait rien eu de stupide. Si ses parents s’étaient installés dans une autre ville à l’époque où ils cherchaient la maison de leurs rêves, il n’aurait même pas connu Chuckie Brower, il n’aurait même pas su que Chuckie Brower existait et il n’y aurait rien eu de stupide parce que l’arbre qu’il avait escaladé ne se serait pas trouvé dans son jardin. Quelle idée intéressante, se dit Ferguson, de penser que les choses auraient pu se dérouler autrement pour lui, tout en restant le même. Le même garçon dans une autre maison avec un autre arbre. Le même garçon avec des parents différents. Le même garçon avec les mêmes parents mais qui ne faisaient pas les mêmes choses qu’actuellement. Si son père était resté chasseur de fauves, par exemple, et qu’ils vivaient tous en Afrique ? Si sa mère était une actrice célèbre et qu’ils vivaient tous à Hollywood ? S’il avait un frère ou une sœur ? Si son grand-oncle Archie n’était pas mort et que lui-même ne s’appelait pas Archie ? Et s’il était tombé du même arbre en se cassant les deux jambes au lieu d’une seule ? Et s’il s’était cassé les deux bras et les deux jambes ? Et s’il s’était tué ? »
Proposition d’écriture
4 3 2 1, de Paul Auster (2017 et Actes Sud, 2018) pose au lecteur une question simple : qu’aurait été votre vie si, par exemple, vous n’aviez pas porté le même nom ; si votre père ou votre mère étaient morts quand vous aviez sept ans (à supposer que ce n’ait pas été le cas) ; si vous aviez ce jour-là tourné à gauche au lieu de tourner à droite ; ou si vous aviez rencontré une autre femme, ou un autre homme que celui ou celle que vous avez rencontré quand vous aviez une vingtaine d’années — ou si vous n’étiez jamais monté dans cet arbre…
C’est donc un livre fondé sur LA question, voire LA formule, qui se trouvent à la base de l’imagination, de la fiction : « Et si… » Le passage cité ci-dessus est l’un des premiers à illustrer le fait que les choses nous arrivent sans que nous ayons une grande prise sur elles, mais que, tout de même, nous avons cette capacité, peut-être notre arme suprême en tant qu’espèce, à nous reconnecter avec le passé et à nous projeter vers l’avenir. C’est un thème universel. Nos vies sont accidentelles, en somme, et résultent en tout cas d’une « panoplie de circonstances » que nous maîtrisons bien mal, ou pas du tout.
Commencez par vous inventer un double. Quelqu’un qui aurait à peu près votre âge, votre sexe ou pas, mais un autre nom que le vôtre. Imaginez ce nom, notez-le. Puis repensez à votre propre jeunesse. L’enfance, l’adolescence, les débuts de l’âge adulte, ce qu’on appelle les années de formation. Retrouvez troixs moments très précis où les choses auraient pu tourner autrement. Vous auriez pu rater ou réussir cet examen, rencontrer ou ne pas rencontrer cette personne, perdre ou ne pas perdre cette autre. Il s’agit de « moments-carrefours », ceux qu’illustre ce poème de Robert Frost, « Le chemin négligé » :
« Je raconterai ça en soupirant
Quelque part, dans bien longtemps :
Deux chemins se séparaient dans un bois, et moi—
J’ai choisi la voie la moins empruntée,
Et c’est ce qui a fait toute la différence. »
Explorez ces trois moments-carrefours en écrivant une série de phrases commençant par : « Et si… » ; et se poursuivant par : « Alors, peut-être… ».
Choisissez l’un de ces trois moments. Voilà, vous êtes prêts pour LA proposition. Mais d’abord, il faut que je vous reparle un peu de 4 3 2 1. Ces quatre chiffres représentent les quatre jeunesses parallèles du même personnage, Archibald Isaac Ferguson, né le 3 mars 1947, soit un mois tout juste après l’auteur. Dans le roman, « Archie » va vivre simultanément quatre vies différentes ; suivre quatre chemins de vie alternatifs, chacun des avatars disposant de qualités physiques, intellectuelles, sexuelles et relationnelles différentes. Ils vont tous tomber amoureux de la même Amy Schneiderman, notamment, mais rien ne se passera de façon identique.
L’histoire commence comme une blague. Le grand-père du narrateur, un émigré russe qui à dix-neuf ans tente d’émigrer aux Etats-Unis, comme des millions d’autres, venus d’Europe, après la Première guerre mondiale, comme des millions d’autres, aujourd’hui, tentent de se réfugier en Europe, s’appelait Reznikoff. Un compatriote lui suggère de changer de nom, Reznikoff ça ne le fait pas : « Tu n’as qu’à dire que tu t’appelles Rockefeller, avec un nom comme ça tout ira mieux ». Mais plus tard, quand l’officier du service d’immigration, à Ellis Island, lui demande quel est son nom, le grand-père a oublié. Il le dit en yiddish : « Ikh hob fargesson » (j’ai oublié). « Ah d’accord ! » répond l’officier, « Ferguson ».
Auster a renversé la proposition : ses quatre personnages s’appellent Ferguson, mais ils mènent des existences distinctes. Il n’a pas surjoué les différences entre les différents scénarios : les quatre Archie grandissent entre des parents aimants. Le père a ouvert un magasin d’électro-ménager, la mère est photographe, le trio est entouré d’une famille élargie qu’on retrouve d’un fil à l’autre du roman. Ça se corse d’ailleurs avec deux oncles, des paresseux que le père d’Archie, en grand frère responsable, a néanmoins embauchés dans son magasin. Ils le volent, finissent par monter une sale combine à l’assurance qui provoque la destruction du magasin, ce qui a des conséquences irrémédiables sur la vie du trio Ferguson.
C’est là que se met en place le coup de génie du roman : le sabotage du magasin par les deux oncles va se dérouler de façon différente, et le roman prendre quatre directions également différentes. Il faut plonger dans la vie démultipliée du personnage. Numéro 1 est quelqu’un qui manque de confiance en lui-même. Numéro 2 est plus original. Numéro 3, qui a perdu son père à sept ans, est peut-être le plus touchant. Numéro 4 veut absolument être romancier…
Cette quadruple vie pose la même question : que se serait-il passé si les événements avaient été différents ? Voyons, pour l’arnaque à l’assurance. Dans la variation la plus dramatique, le père d’Archie va attendre les incendiaires fusil à la main :
« Il dormait quand l’effraction eut lieu, suivie de l’arrosage du magasin par douze gallons d’essence et comme l’homme qui était venu exécuter le travail ne soupçonnait pas que Stanley dormait dans le bureau du fond il craqua une allumette qui mit le feu à 3 Brothers Home World sans mauvaise conscience, sachant qu’il était en train de commettre un incendie volontaire mais non qu’il serait plus tard également accusé d’homicide involontaire. Quant au père de Ferguson, il n’avait pas la moindre chance. Quand il ouvrit les yeux, il n’était déjà plus qu’à moitié conscient, incapable de bouger à cause des vastes nuages de fumée qu’il avait déjà inhalés, et tandis qu’il luttait pour relever la tête et faire entrer un peu d’air dans ses poumons brûlants, le feu traversait la porte du bureau et dès qu’il fut entré dans la pièce il se rua sur le bureau où Stanley était assis et le dévora vivant » (p.97-98).
Autre scénario, perçu par le jeune Ferguson :
« Il savait qu’une partie des ressources de la famille provenait du travail de sa mère en tant que photographe-portraitiste, mais une part plus importante, presque tout en réalité, provenait des affaires de son père, une chaîne de trois magasins d’électroménager baptisée Ferguson’s, l’un à Union, l’autre à Westfield et le troisième à Livingston. Il y a longtemps il y avait eu un magasin à Newark qui s’appelait 3 Brothers Home World, mais c’était fini maintenant, il avait été vendu quand Ferguson avait trois ans et demi ou quatre ans, et sans la photo en noir et blanc encadrée et accrochée au mur du salon, un cliché de 1941 sur lequel on voyait son père souriant entre ses deux oncles souriant également devant 3 Brothers Home World le jour de l’ouverture, tous les souvenirs de ce magasin auraient depuis longtemps été effacés de sa mémoire. Il ne comprenait pas très bien pourquoi son père ne travaillait plus avec ses frères, et par-dessus le marché il y avait un mystère encore plus grand c’était de savoir pourquoi oncle Lew et oncle Arnold avaient tous deux quitté le New Jersey pour commencer une vie nouvelle en Californie (selon les propres mots de son père) » (p.104-105).
Ou encore :
« Les circonstances avaient changé. Le cambriolage de l’entrepôt en 1955 suivi de l’accident de voiture en février 1956 avaient fait disparaître les deux oncles de Ferguson du cercle familial. Oncle Arnold, tombé en disgrâce, vivait maintenant loin en Californie, oncle Lew, décédé, avait quitté ce monde pour de bon et 3 Brothers Home World n’existait plus. Pendant une grande partie de l’année, son père s’était battu pour maintenir son commerce à flot mais la police ne parvint jamais à retrouver les marchandises volées et comme il avait renoncé à la prime de l’assurance en refusant de porter plainte contre son frère, les pertes entraînées par cet acte de malveillance furent trop importantes pour être surmontées. Plutôt que de s’endetter davantage, il remboursa le prêt d’urgence accordé par la banque avec l’aide du grand-père de Ferguson et vendit tout (…) Il remboursa le prêt de son beau-père avec le produit de la vente et ouvrit un nouveau magasin nettement plus petit à Montclair, Stanley’s TV and Radio » (p.132-133).
Et enfin :
« Son père travaillait dans un tout autre domaine à présent. Plus de 3 Brothers Home World mais une vaste bulle à l’épreuve des intempéries qui se dressait à la limite de West Orange et de South Orange et qui s’appelait le South Mountain Tennis Center, un ensemble de six courts couverts qui permettait aux fans de tennis de la région de satisfaire leur passion douze mois par an, de jouer par temps de pluie et de blizzard, de jouer la nuit, de jouer avant le lever du soleil les matins d’hiver, une demi-douzaine de courts verts à la surface dure, deux vestiaires équipés de lavabos, de toilettes et de douches et une boutique professionnelle qui vendait des raquettes, des balles, des chaussures et des tenues de tennis pour des hommes et femmes. L’incendie de 1953 avait été considéré comme accidentel et l’assurance avait couvert la totalté des frais mais, au lieu de reconstruire un nouveau magasin ailleurs, le père de Ferguson avait généreusement offert à ses employés une partie de l’argent (soixante mille dollars chacun) et avait employé le reste (cent quatre-vingt mille dollars), pour monter son affaire de tennis. Lew et Millie déménagèrent dans le Sud de la Floride où Lew devint organisateur de courses de chiens et de matchs de pelote basque, et Arnold ouvrit à Morristown un magasin spécialisé dans les fêtes d’anniversaire pour enfants (…) » (p.199-200).
Tout cela a des conséquences très différentes pour la vie de Rose, l’épouse de Stanley, et pour leur enfant Archie. Je ne les détaille pas ici, mais je vous propose donc de revenir à votre propre « Et si… ». Vous savez quelle est l’alternative : dans un cas, vous faites ceci, dans l’autre vous faites cela, et tout en est changé.
Centrez-vous sur l’instant ou les deux scénarios différents divergent. L’instant décisif, en quelque sorte, parce que c’est le « moment-carrefour », celui qu’indique le poème de Robert Frost. Et écrivez les deux variantes : deux brèves scènes qui se résolvent de la première façon, ou au contraire de la seconde. Il peut évidemment s’agir de deux scénarios aussi imaginaires l’un que l’autre. Il se peut aussi que vous n’écriviez que le scénario imaginaire. Il se peut même que vous en écriviez plusieurs. Vous verrez : en tout cas, n’oubliez pas : dans ce monde-ci, vous avez droit seulement à 1 500 signes !
Lecture
Avec une autre écrivaine monstrueuse à sa façon, Siri Hustvedt, qui a publié en mars un essai intitulé Les mirages de la certitude, Paul Auster forme le couple star de la vie littéraire de la côte est des Etats-Unis. Il a eu 70 ans le mois dernier (il est né le 3 février 1947), et vient de produire son plus grand livre.
Je l’ai acheté avec hésitation : 860 pages en anglais, 1016 en français, 1,259 kilo, 28 euros. Je l’ai acheté quand même, en veillant à ne pas me laisser tomber l’ouvrage sur les pieds. Parce que, tout de même, il y avait eu, côté fiction, la Trilogie new-yorkaise, constituée de Cité de verre (1987), Revenants (1988) et La Chambre dérobée (1988), puis Le Voyage d’Anna Blume (1991), Moon Palace (1990), ou Léviathan (1993 et prix Médicis étranger en 93), ainsi que, sur le versant plus autobiographique de l’œuvre, L’Invention de la solitude, un petit livre extraordinaire paru en 1982, et Chronique d’hiver (2013), Excursions dans la zone intérieure (2014), ça pesait lourd aussi, d’une autre façon. Sans même parler de La Pipe d’Oppen (2016), où il est question du poète américain George Oppen et plus largement de la poésie américaine, car Paul Auster est aussi un excellent poète (traduit aux éditions Unes).
Et j’ai commencé à lire, en résistant un peu, il faut accepter au début de « lâcher prise » : de se perdre un peu dans les vies parallèles que nous raconte le roman. Les quatre scénarios différents dessinent un portrait approfondi à la fois du personnage et de toute une époque des Etats-Unis d’Amérique. C’est un roman d’une grande épaisseur, et pas seulement stricto sensu. On a les symboles US, on a l’Histoire avec un grand H, les guerres l’assassinat de Kennedy la lutte des Noirs et des femmes pour leur émancipation… En tournant autour de Ferguson, on tourne autour de l’histoire du pays.
J’ai peu à peu apprivoisé les codes, c’est comme ça avec les livres les meilleurs. En gros, on passe de 1.0 à 1.1, 1.2, 1.3, 1.4, 2.1, 2.2, 2.3, 2.4 et ainsi de suite jusqu’à épuisement. Autrement dit, les chapitres n° 1 pour l’avatar n°1, etc. Cet exercice de répétition et variation s’organise en sept parties successives. Auster aurait pu simplement juxtaposer les 4 scénarios complet, Ferguson par Ferguson, ce qui aurait facilité la lecture ; mais il les a tressés, et c’est l’entrechevêtrement des possibles qui crée la substance particulière du roman. D’où quelques anomalies de structure : des chapitres blancs, quand l’un des Ferguson a passé de vie à trépas.
Reste l’essentiel : d’une part, ce roman est un grand roman de formation. Par son thème, il s’inscrit dans la tradition du « Bildungsroman », celle de L’Éducation sentimentale de Flaubert, par exemple. Il est en effet centré sur la personnalité d’un jeune homme, Archibald Isaac Ferguson, ou Archie en américain courant.
D’autre part, c’est un roman qui innove dans un domaine lui-même assez neuf, celui du roman polyphonique, dont les deux points de repère historiques sont Tandis que j’agonise, de William Faulkner, et Le Fusil de chasse, de Iasushi Inoué. Le portrait qui est fait d’Archibal Isaac Ferguson est extraordinaire parce qu’on a peu à peu, au cours de la lecture, une vision non pas stéréoscopique mais en quelque sorte « quadriscopique ». Les critiques ne semblent pas avoir été sensibles à cet aspect, apparemment formal, du livre ; il me semble central.
Le lecteur acquiert grâce à lui une familiarité extraordinaire non seulement avec le personnage , mais avec ses différents « possibles » — ces possibles si chers à Rober Musil : avec tout ce qui fait que chacun de nous n’est pas un, mais pluriel. Antonio Tabucchi, dans Pereira prétend, empruntait au psychologue français Janet une bien belle formule : notre moi est une « confédération de moi » souvent rivaux, contradictoires, menant des débats enflammés sous le crâne de chacun de nous, tel moi prenant le pouvoir à tel moment de notre vie pour s’effacer à d’autres. 4 3 2 1 nous donne à voir et à sentir la personnalité plurielle d’Archie Ferguson.
Ce faisant, dans un monde effrayé en quête de réponses simples voire simplistes, il nous donne vraiment de l’air en redonnant de l’importance à l’hésitation et à la complexité. Je vais lire aussi Les mirages de la certitude, ces deux-là, Siri et Paul, ont l’air de se parler…
A.A.
Crédits photograhiques: D. Pétrès, Time Square 01 01 2018
Alain André est l’auteur de romans, de fictions brèves et d’essais consacrés à l’écriture et aux ateliers. Il a pris l’initiative de créer Aleph-Écriture en 1985 et vit désormais à La Rochelle. Il y conduit divers ateliers d’écriture, notamment des ateliers ouverts, les modules de la « Formation générale à l’écriture littéraire » et un cycle consacré au genre romanesque. Son dernier essai consacré à l’écriture (Devenir écrivain, Leduc.s, 2007) a été réédité en février 2018, augmenté d’un dossier de Nathalie Hegron consacré à l’autoédition numérique.