Soutien à la création à travers un programme de résidences, le festival de photographie de Deauville vient d’ouvrir ses portes jusqu’au 7 janvier 2024. Max Pam y expose son carnet de voyage en grand format aux Franciscaines, et ajoute une dimension picturale à sa vision de la cité balnéaire.
Max Pam est né un photographe australien né à Melbourne en 1949. Depuis l’âge de 20 ans, il parcourt le monde en temps que photo-journaliste et a toujours tenu des carnets en marge de ses nombreux voyages. C’est alors qu’il roulait dans un van Volkswagen de Calcutta à Londres que s’est imposée cette forme d’expression photographique (dont il est d’ailleurs un des trois représentants, avec Bernard Plossu et Duane Michals).
Sur les cimaises, des tirages numériques immenses sur fin papier Hahnemühle, juxtaposés sans cadre constituent le récit d’une immersion dans un voyage intime où la photographie légende un contexte émotionnel auquel répond la graphie sensible de Max Pam.
Nous sommes tous des photographes. Nous sommes tous potentiellement des écrivains aussi.
Lors d’une interview réalisée en 2014 par James Whineray dans son blog Friends of Friends, Max Pam délivre un des rares commentaires sur sa pratique, lorsqu’il lui est demandé s’il se considère plus comme un photographe qu’un artiste : « Je ne connais pas les étiquettes. Nous sommes tous des photographes. Nous sommes tous potentiellement des écrivains aussi. Nous sommes tous potentiellement tout. J’ai appris moi-même à utiliser l’aquarelle et j’ai appris à dessiner. Il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire… Bien sûr, un chirurgien du cerveau, je comprends à quoi correspond cette étiquette. Lorsqu’il s’agit de la notion de modernisme et d’art, d’où elle vient et où elle peut être prise, n’importe qui peut s’y essayer, et vous pouvez vous appeler comme vous voulez. Personne n’a le droit de dire que vous n’êtes pas ce que vous êtes ».
Un journal sur 40 ans à ciel ouvert, dont découvrir quelques extraits sur les cimaises de l’exposition qui lui est consacrée aux Franciscaines, à Deauville. Une claque post-moderne qui renouvelle notre lecture des images.
Danièle Pétrès (texte et images)
Festival Planches Contact. Du 21 octobre 2023 au 7 janvier 2014. Planches Contact