À l’occasion de la sortie du N°50 de la revue Rue Saint-Ambroise, et des 20 ans de la revue, Les éditions Rue Saint Ambroise ont organisé une lecture-rencontre au palais de la Porte Dorée le 29 octobre et ont présenté leur nouvelle collection « Suites ».
Dans cette livraison, trente nouvelles, dont la première : « Requiem » de Philippe Sollers, donne le ton à un recueil à l’univers intimiste, entre élégance et nostalgie.
Le N°50 est composé des nouvelles lauréates du concours annuel, dont le premier prix a été décerné à Edouard Launet « Méfiez-vous des arbres » (à découvrir ici).
Dans ces histoires on ferme des maisons, on se souvient d’une dernière danse (Baba), parfois d’une vie qui se résume à une petite boite… « Avant la fin de mon dentifrice » d’Héloïse Mokrani nous offre avec humour une incursion dans l’univers de l’hôpital psychiatrique : « Le lino mou du sol collé sur un plastique chancelant donne l’impression de tanguer. Porte fermée, une femme piégée dans un tupperware ». On retrouve les fleurs inspirantes de Philippe Crubézy « La géométrie de la tulipe », le désir d’une vie sans masque « Comme autrefois », le « Vibrato » de Jean-Yves Robichon, et on rit franchement à la lecture de « La truffe » d’Emma Tholozan, une nouvelle-miniature sertie comme un bijou : « Alice est de petite taille. Alice vit dans un petit appartement. Alice mange de petits plats dans de petits restaurants. Alice aime les petites choses, mais Alice n’a pas de petit ami ». Nouvelles courtes ou longues s’enchaînent dans une même énergie de récits ciselés. Clin d’œil à Marcel Aymé, le recueil se termine par un texte de Victor Dumiot « La contre-disparition ».
La revue publie trois numéros par an. On peut découvrir la vidéo du recueil sur le site, et se procurer le N°50 ici.
Présentation de la collection Suites
De l’évolution de la nouvelle il sera question lors de la présentation de la collection des éditions rue Saint Ambroise, « Suites ». Imaginée pour renouveler le genre,
Dans ce nouveau format éditorial, chaque nouvelle sera indépendante mais reliée secrètement par le thème ou le style, déroulant une histoire sans forcément respecter la chronologie à l’oeuvre dans le roman; une suite d’histoires, à l’image d’une série de 30 ou 52 minutes dont chaque épisode peut être visionné séparément, mais dont l’ensemble déploie une fresque que l’épisode ne peut incarner seul.
« Autoportrait d’une danseuse » est le premier titre de la collection Suites. Florence Didier-Lambert indique que sa conception a permis la définition de cette nouvelle collection, alliant à une réflexion sur la nécessité de donner une nouvelle forme au recueil, une expérience singulière qui en modifie les contours ». Un nouveau format prometteur, auquel de nombreux auteurs travaillent déjà, et dont le premier volume est paru le 8 novembre !
DP