En réponse à notre appel à écriture, « L’affût un style de vie », voici un texte une photographie de Clairesse
A l’affût
Je suis à l’affût dans ma maison et je traque… le printemps. Parce qu’on nous a dit que le virus disparaitrait au printemps. Alors je guette de ma fenêtre tous les signes, bourgeons, fleurs, feuilles et herbes folles. Je surveille la végétation. Je vois passer des grosses mouches prêtes à pondre qui essaiment leurs œufs. Et déjà les petits volent dans la maison. Renaissance.
Ah, les fleurs de cerisiers tourbillonnent dans le vent et se dispersent alentours comme des flocons neigeux assez volumineux. C’est joli, éphémère, délicieux. Le printemps semble être là. Sur le sol, les tâches blanches légères des pétales à peine posés voisinent avec les primevères pourpre et les nombreuses pâquerettes.
Je méprise les pissenlits qui ont colonisé tout le jardin, à cause de l’envahissement certes, peut-être aussi parce que les fleurs cueillies tâchent les mains. Je devrais les apprécier parce qu’ils sont comestibles, à moindre frais.
Mais voilà que j’aperçois une petite boule, là au bout de la branche de ce figuier qui en compte trois. Petit arbre tout juste âgé de trois ans, malingre, cependant fier de lui. Le premier fruit mesure 1 cm de hauteur, de largeur, il ne demande qu’à s’épanouir. Bienvenue le printemps !
Clairesse