En réponse à notre appel à écriture, « L’affût un style de vie », voici un texte et une photo d‘Anne Domecq.
Ce matin, je me suis réveillée plus tôt que d’habitude. Peut- être à cause de la pleine lune. Je me suis rendu compte que j’avais oublié de fermer les volets de ma chambre hier soir, ce qui n’est pas prudent quand on habite au rez de chaussée. Alors je me suis mise à la fenêtre. Et j’ai écouté la nuit. La fin de la nuit. De cette nuit de pleine lune. Je ne voyais plus la lune. Elle était partie. Je scrutais le ciel. Je me suis mise à attendre. À attendre que quelque chose se passe. J’étais à la fenêtre et j’attendais.
Une lumière s’est allumée juste en face de chez moi. Au troisième étage. Et là, j’ai vu une silhouette venir sur la terrasse. Elle a fait quelques étirements, puis a commencé à exécuter quelques mouvements. De loin, je reconnaissais quelques postures de yoga. Sur cette terrasse carrée de deux mètres sur deux fermée par une baie vitrée avec un rideau, elle se sentait à l’abri du regard des autres. C’était comme un théâtre d’ombres chinoises. C’était très beau à voir. J’aurais pu applaudir mais ce n’était pas l’heure. Je me suis dit que c’était une belle façon de commencer la journée. Je suis allée boire un verre d’eau.
J’ai choisi une musique relaxante. J’ai allumé une bougie. J’ai déroulé mon tapis. Et j’ai commencé ma séance de yoga. Merci voisine !