En réponse à notre appel à écriture, «Les trésors enfouis de la maison», un texte et une photo de François Cezembre.
Point final.
Plus je le cherchais – au réveil, sous la douche, aussi immanquable et roborative que mon chocolat du petit déjeuner (ni ma langue, qui ne goûte nullement son amertume, ni mon estomac, à qui il cause de terribles et interminables brûlures ne supportent le café), le matin, derrière l’écran noir de mon ordinateur windows 7 sur lequel je travaillais comme un forcené – rapportant ainsi beaucoup trop d’argent à une entreprise pour qui les mots bienveillance, éthique, développement durable et respect avaient moins de sens que gagner, tuer, polluer et mentir -, le midi, entre les miettes de mon jambon-beurre, sur les feuilles de salade ou dans ma bouteille de Vittel, ou le soir, dans mon canapé devant la série que je ne regardais plus que parce qu’elle me rappelait, de manière de plus en plus imprécise, ma seule véritable histoire d’amour – plus j’avais le sentiment trompeur qu’il m’échappait – trompeur, car, la nuit tombée, et enfin couché dans mon lit, accompagné du seul compagnon que je supportais désormais, je le retrouvais enfin, entre deux phrases de papier.
François Cézembre