Je compte dessiner une maison avec dedans
L’horloge de grand-mère
De sapin vernis clair
Au mécanisme légendaire
Huit heures
(le vingt du mois de mars de l’an deux mille vingt)
Coucou coucou
Thé fumant tartines grillées
Oranges pressées
Les seules à l’être
Ballet envol des mésanges charbonnières
Oh renaissance printanière
A voix haute, le poème du jour de Thomas Vinau
« c’est un beau jour pour ne pas mourir »
Coucou coucou
Les heures s’égrènent
La chatte assoupie
Le riz au lait bouilli
Au bout du fil les amis
Les enfants au loin dans les villes
T’inquiètes ici çà va
Toi et moi
Gorgées silence feutré
L’âme fifties et la vie Théodore
Brassées attente occupée
De petit rien et de grand tout
Dans la maison l’Abécédaire d’une mère
A chaque lettre le fil fleuri
Rouge jaune vert bleu
Vingt-six lettres rieuses
Enlacées entre elles
Elles chantent en chœur et en coeur
Pour vous gens d’hôpital
Coucou pour vous, écoutez
Coucou pour vous, entendez-vous
Comme la flamme chauffe
Comme les montagnes s’élèvent
Comme la perle gratifie
I H