S’il y a bien un livre indispensable à emmener en vacances, c’est « Feu l’Indien de Madame » de Leonard Wibberley (« Mrs Searwood’ secret weapon », traduit par J.P. Lacroix et paru aux éditions héros-Limite, collection feuilles d’herbe).
Mme Searwood entre dans la fin de sa cinquantaine et ne voit pas d’inconvénients à subir les bombardements de Londres pendant la deuxième guerre mondiale. C’est en faisant dévier de sa trajectoire l’obus qui devait l’écraser, qu’elle fait la connaissance de son ange gardien, un indien très dévêtu qui hante les faubourgs de Londres depuis plus de 300 ans. D’abord incrédule, Mme Searwood se rend à l’évidence, c’est bien un revenant (ou plutôt un jamais parti), indien d’Amérique, très cultivé et futur prix Nobel qui va désormais égayer son existence tout en la protégeant. La vie à deux qui s’organise désormais dans son deux pièces aurait pu retrouver la placidité qu’elle avait auparavant, mais c’était compter sans sa fille, une psychorigide dame patronnesse qui l’envoie contre son gré prendre le frais à la campagne.
Mme Searwood part donc avec son compagnon invisible dans un petit cottage hanté où l’attendent de savoureuses rencontres et des aventures à la hauteur de sa fantaisie.
Un livre à dévorer pour sa subtilité et son absence de concession aux bons sentiments. Du suspense, du style et de l’amour. Que demander de plus à un livre ?
Editions Héros limite, zéro limite dans l’humour !
D. Pétrès